LE COMMUN

 

Accueilli dans le Pays du Clermontois dans le cadre des 60 ans de la communauté de commune, j’ai choisi de questionner « le commun » au sein de chacune des 18 communes qui compose ce territoire. L’idée de commun a une histoire longue et riche, qui va des « commons » anglais (gestion des pâturages et prairies) à des mouvements plus contemporains comme les mouvements des places, la Z.A.D. de Notre Dame des Landes ou l’expérience municipaliste du Rojova en Syrie. Ces mouvements ont développé des espaces communs de délibérations et d’actions en dehors de l’intervention de l’état et du marché. Ces expériences démocratique, ou le local a pris une grande importance, ont été des lieux de réinvention de la co-participation et de la co-fondation. Ainsi, le commun pourrait être défini comme « la délibération, et la chose pour laquelle on délibère, les deux étant pris simultanément » (Pierre Dardot).

Ces grands exemples sont bien connus, mais qu’en est est-il du commun dans le pays du clermontois ? Je suis ainsi parti à la rencontre des maires et des habitants en leur posant simplement la question : « le commun, pour vous c’est quoi ? ». Après un moment de réflexion, les réponses ont été pour la plupart aussi étonnantes que variés : le sauvetage d’un arbre remarquable de la commune, l’entretien de la mare aux canards au centre du village, l’organisation d’un festival sur des questions écologiques et sociales, un lieu de rencontre et de partage dans un potager…Je me suis basé sur ces propositions pour concevoir des mises en scènes négociées avec les participants, reprenant un principe ancien de tableau vivant et de photographie mise en scène.

Cette série dresse le portrait d’habitant autour de la question du commun, ou le « faire ensemble » croise des préocupations et des centres d’intérêt propre à ce « Pays ».